INCA entend être le défenseur des environnements totalement accessibles pour les personnes vivant avec une perte de vision. L’égalité des droits pour tous les Canadiens, ayant ou non une incapacité, est garantie par la Charte canadienne des droits et libertés et va dans le sens de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes en situation de handicap. Au Canada comme ailleurs dans le monde, les gouvernements adoptent des lois novatrices sur les droits des personnes en situation de handicap. Nous atteignons en outre des niveaux inédits de sensibilisation sociale. Nous croyons que les services et les espaces publics qui ne sont pas accessibles aux personnes vivant avec une incapacité ne peuvent être qualifiés de « publics ».

La conception architecturale doit comprendre des éléments qui facilitent l’utilisation sécuritaire d’un espace ou les déplacements autonomes. Nombreuses sont les solutions simples et non coûteuses qui tiennent compte des besoins des personnes vivant avec une perte de vision et qui, en vérité, profitent à tous les utilisateurs. Ces solutions peuvent non seulement rendre les espaces accessibles à tous, elles peuvent aussi contribuer à les embellir, car l’intégration des principes de design universel peut se traduire par des immeubles très esthétiques. La mise en œuvre de ces solutions exige surtout l’application de techniques simples afin que l’information sur un environnement donné devienne disponible d’une façon accessible. Pour en savoir davantage sur les sept principes sous-tendant le design universel, visitez le site University of North Carolina’s Center for Universal Design.

Les recommandations formulées dans le présent document sont axées avant tout sur les besoins des personnes vivant avec une perte de vision, y compris des personnes sourdes-aveugles. Même si certaines exigences techniques couvrent les besoins des personnes ayant d’autres incapacités, il importe de souligner qu’« Éliminons les barrières architecturales » ne se veut pas une ressource exhaustive sur les besoins en accessibilité de toutes les personnes en situation de handicap.

Il y a également lieu de signaler que certaines provinces et municipalités peuvent avoir adopté des lois ou des règlements portant sur les mêmes critères techniques que ceux qui sont présentés dans le document. Si tel est le cas, les architectes et les autres concepteurs sont encouragés à choisir les critères qui maximisent l’accessibilité pour les personnes vivant avec une perte de vision, sans jamais toutefois appliquer des critères inférieurs à ceux adoptés par les autorités locales.